Voleur de houx, première partie (planche 83)

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Grande planche verticale. Le bord supérieur est droit mais le coin gauche est découpé profondément en « V » pour figurer l'ouverture entre les deux couteaux d'une cisaille, dessinée et gravée. En haut, figurent également les dessins d'une branche de houx et d'un soleil sombre (un nœud de bois ?) surmonté d'un trait comme un sourcil évoquant ainsi un œil/soleil observant ce qui se passe sur terre. Le « O » de « œil » est dessiné également comme un œil rond. Au bas de la planche, un arbuste de houx.

Texte en patois

houx mon œil ién brâve é honnète méno, dey tojô rendre la pénce monséignieu â son vôleu

le gène.

Traduction

Houx, mon œil ! Un brave et honnête garçon doit toujours rendre la pince monseigneur à son voleur !

Le Gène

Commentaire

Jeu de mots entre l'onomatopée « Hou ! » et le mot « houx ».

Cette planche a été gravée suite à un petit différent avec un voisin qui avait pour habitude de couper en très grande quantité du houx sur les terres appartenant à Eugène. Ce voisin indélicat ayant oublié sur place son échenilloir (longue cisaille) se l'était fait dérobé par un promeneur. Il avait alors injustement accusé Eugène de se l'être approprié. C'est pour exprimer et « réparer » cette blessure qu'Eugène a gravé avec un soin tout particulier cette planche et la planche 175.