Les idées noires d'un cul-terreux (planche 133)

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Planche verticale légèrement incurvée vers la gauche. Tous les côtés sont découpés mécaniquement et trois des angles biseautés.

Texte en patois

Na plu de chèn dressia pe garda lou tropeu de vache i son dressia pe garda lou monde lou cul–tarrou son partii de chez nòu mé lou bicorne son trey fé mé nombrou en villa le z‘ églièze son vouïde le prezon son Plène

le gène

en cul–tarrou Ka la Brôge la niar

Traduction

Il n'y a plus de chiens dressés pour garder les troupeaux de vaches, ils sont dressés pour garder les gens. Les cul-terreux sont partis de chez nous, mais les bicornes (les gendarmes) sont trois fois plus nombreux en ville. Les églises se sont vidées et les prisons sont pleines.

Le Gène,

un cul-terreux qui a des idées noires, la rage.

Un cul-terreux qui a des idèes noires et la rage
Un cul-terreux qui a des idèes noires et la rage

Commentaire

C'est la maman d'Eugène qui répétait souvent : « Eglises vides, prisons pleines ».

La dernière phrase écrite en plus petits caractères complète la signature.

Une personne qui a « La broge » reste repliée sur elle-même, de mauvaise humeur, pensive, mélancolique et brassant des idées noires. La « niar » signifie un peu la même chose mais avec la notion de colère et de révolte en plus.