Le prix de la terre (planche 176)

Précédent Suivant

Grande planche rectangulaire verticale. Le bord inférieur est ondulé, celui du haut est droit. Au sommet, dessin d'un paysage avec un cheval, des nuages, des oiseaux et un arbre. À gauche, à mi-hauteur, dessin d'un plant de maïs et la silhouette d'un oiseau dans le ciel.

Texte en patois

avé lô terre A ribon i monte sù lô grand chevô a la plana i pe lou trôqui mé i keu ka le blâ Ka tojo rézon le gène

Traduction

Quand il est question de la terre, à Roybon, ils montent sur leurs grands chevaux… Dans la plaine, c'est tout pour le maïs… Mais c'est celui qui a le « blé » qui a toujours raison…

Le Gène

Un cheval parqué à Roybon
Un cheval parqué à Roybon

Commentaire

À l'époque où Le Gène a gravé ce petit texte, le prix des terres à Roybon avait beaucoup augmenté ; on y parquait souvent des chevaux. Eugène, de par ses fonctions de responsable agricole, servait parfois d'intermédiaire à de jeunes agriculteurs qui ne pouvaient plus les acheter au prix demandé.

Le « blé » est ici, à prendre dans son sens argotique : c'est l'argent et c'est celui qui détient l'argent qui a, finalement, toujours le dernier mot.

Le maïs se disait autrefois en patois « trôqui », car l'idée s'était répandue qu'il provenait de Turquie (!?).