Planche très sombre, découpée en forme de poisson et gravée sur les deux faces. Un rond dessine l'œil, deux traits courbes autour des mots « lou éperlan », figurent les ouïes.
Texte en patois
Recto
dian la mée lou éperlan son mijâ pe le sardïne que son mijâ pe lou maquerô le morû ne son pa en reste lou thon son ou ton é lou requin lou mette toû d’ accó ? i parreû sû la terra
le gène
Verso
Le père Sanfon a tójô amâ fare troblâ le Fon pe fâre montâ lou pitïi pésson mé si sôr ien grô sârpan ou ne crain ren ou la tojô ién grand Bâton
le gène
Traduction
Recto
Dans la mer, les éperlans sont mangés par les sardines qui, elles, sont mangées par les maquereaux ; les morues ne sont pas en reste, les thons aussi, et… les requins les mettent tous d'accord ! C'est pareil sur la terre !
Le Gène
Verso
Père Sanfon a toujours aimé troubler le fond pour faire remonter les petits poissons. Mais s'il sort un gros serpent, il ne craint rien, il a toujours un grand bâton…
Le Gène
Commentaire
Sur la première face, le texte est explicite et se passe de commentaire.
Pour le texte du verso, le père Sanfon est un personnage récurrent des historiettes narrées pour animer les veillées. Sous ce pseudonyme, Eugène évoque un habitant du village qui prenait plaisir à semer la zizanie parmi les gens autour de lui jusqu'à ce qu'ils en arrivent à se chamailler. Lorsque le mal était fait, il s'éloignait alors discrètement pour se mettre en sécurité.