Planche verticale gravée recto et verso sur un bois assez foncé. Le bord supérieur est convexe, le bord inférieur est rectiligne, les bords latéraux sont bruts. La dernière phrase du recto « ne te pran pa trôp… » est gravée au bas de la planche en arc de cercle concave.
Texte en patois
Recto
Le trôp la complètaman gattâ mi je ne sô pa trop a plaindre je sô tô pa trôp je sô pa trop lède pa trôp betia pas trôp mizérou je ne pô pa trôp demanda
le gène
ne te pran pa trôp ou sériou
Verso
Kan tô ke t’ecri tôte ke le Foutaize jé garda lou pié dian la terra la tétâ en sézon côme le pôle i ponde bien mé ou Printan
Traduction
Recto
Le « trop » l'a complètement pourrit. Moi je ne suis pas trop à plaindre, je suis tout pas « trop » : je ne suis pas trop laid, pas trop bête, pas trop miséreux. Je ne peux pas trop en demander…
Le Gène
Ne te prends pas trop au sérieux.
Verso
─ Quand est-ce que tu écris toutes ces foutaises ?
─ Je garde les pieds sur terre, la tête « bien en saison », comme les poules qui pondent bien mieux au printemps.
Commentaire
Avec ces textes Eugène ironise et se moque gentiment de lui-même.
Le « trop » qui pourrit est l'argent, bien entendu.