Les pieds sur terre (planche 1)

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Planche verticale gravée recto et verso sur un bois assez foncé. Le bord supérieur est convexe, le bord inférieur est rectiligne, les bords latéraux sont bruts. La dernière phrase du recto « ne te pran pa trôp… » est gravée au bas de la planche en arc de cercle concave.

Le recto
Le recto
Le verso
Le verso

Texte en patois

Recto

Le trôp la complètaman gattâ mi je ne sô pa trop a plaindre je sô tô pa trôp je sô pa trop lède pa trôp betia pas trôp mizérou je ne pô pa trôp demanda

le gène

ne te pran pa trôp ou sériou

Verso

Kan tô ke t’ecri tôte ke le Foutaize jé garda lou pié dian la terra la tétâ en sézon côme le pôle i ponde bien mé ou Printan

Traduction

Recto

Le « trop » l'a complètement pourrit. Moi je ne suis pas trop à plaindre, je suis tout pas « trop » : je ne suis pas trop laid, pas trop bête, pas trop miséreux. Je ne peux pas trop en demander…

Le Gène

Ne te prends pas trop au sérieux.

Verso

─ Quand est-ce que tu écris toutes ces foutaises ?

─ Je garde les pieds sur terre, la tête « bien en saison », comme les poules qui pondent bien mieux au printemps.

Commentaire

Avec ces textes Eugène ironise et se moque gentiment de lui-même.

Le « trop » qui pourrit est l'argent, bien entendu.